Révisionnisme et antisémitisme

Publié le par konk

   Xix, vous accusez les révisionnistes d'être d'abord des antisémites et vous avez sans doute un peu raison. Pour se mettre à étudier sérieusement les thèses des révisionnistes il faut en effet à un moment avoir pensé : " Et s'ils avait raison ?...  Après tout les Juifs sont bien capables d'une telle escroquerie ! " C'est de l'antisémitisme. Si vous êtes persuadés que les Juifs ne peuvent pas avoir menti vous ne pouvez tout simplement pas lire un livre révisionniste.
   Mais tout découvreur et tout inventeur est forcément anti quelque chose quand il entreprend une recherche. Galilée ou Pasteur ont bien du penser que les savants de leur temps étaient des imbéciles ou peut-être même des escrocs; s'ils les avaient respectés ils n'auraient jamais contesté leur savoir. Donc peu importe à la limite le motif qui fait entreprendre une recherche, que ce soit l'antisémitisme ou la soif d'argent ou de gloire, ce qui compte c'est le résultat de cette recherche. Pasteur a prouvé que la génération spontanée n'existait pas, c'est une découverte capitale, on s'en fiche qu'il l'ait faite pour de bonnes ou mauvaises raisons.
   Pour ma part je crois que je n'étais pas antisémite avant d'avoir lu des livres révisionnistes, ou alors c'était très inconscient ; mais j'aurais pu le devenir après si ça n'avait pas été interdit !
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P
<br /> Si on écoute certains même si on voit des incohérences flagrantes et des mensonges on doit rien dire sinon on est nazi <br /> <br /> <br /> Avec ce genre de raisonnement alors à 50ans on crois à la fée clochette, à la petite souris... sans JAMAIS rien oser découvrir ou dire.<br /> <br /> <br /> Pour l'auteur, si votre femme vous trompe avec le voisin et qu'elle vous dit que non (mais vous voyez que sa copine avec qui elle dit avoir rendez-vous n'est pas avec elle...) vous faites quoi ?<br /> <br /> <br /> 1) vous croyez votre femme avec certitude ? Et vous êtes un bon citoyen.<br /> <br /> <br /> 2) vous cherchez des SMS, des mails, des numéros dans les poches, pour savoir la vérité ?  Et si vous trouvez qu'effectivement vous aviez raison...<br /> <br /> <br /> Si vous répondez la 2ème alors vous êtes un danger, il faut vous mettre en prison, votre femme devra envoyer des hommes de main vous tabasser, vous devrez être jugé et emprisonné pour cela !!!<br /> <br /> <br /> Salle criminel, révisionniste, négasionniste !!!<br /> <br /> <br /> Voilà à quoi nous assistons dans nos sociétés  et certains sont contents et défendent cela mdr.<br /> <br /> <br /> L'intelligence est de refuser de croire à des choses qui sont impossible ou qui comportent des inchoérences, avoir envie d'analyser et de lire et entendre divers points de vue pour comprendre par<br /> soi même et pas être un mouton a qui des gens qui ont des interêts mentent via l'école et les médias.<br /> <br /> <br /> Le courage n'est pas de collaborer avec un dictateur qui impose une façon de penser, qui instaure des lois pour punir la discution, l'échange et la liberté, mais au contraire de comprendre et de<br /> dénoncer les abus en sachant que cela signifie être menacé, violenté par la LDJ et autres groupes de vrais nazis, voir être assassiné (enfin suicidé pour eux), ou mis en cause dans les pires<br /> affaires avec des enquêteurs complices qui mettent des choses dans vos poches ou appartement.<br /> <br /> <br /> Le révisionnisme est d'ailleurs présenté par les coupables comme : "celui qui réfute des faits rééls"<br /> <br /> <br /> Alors que ce qu'ils appellent révisionnisme est en réalité : "celui qui refuse la doctrine, les mensonges et qui cherche la vérité (pas celle officielle inventé)  avec des preuves concrêtes,<br /> rééls et un côté rationnel et scientifique".<br />
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U
<br /> Entretien avec Jean-Claude Pressac<br /> Après avoir effectué un premier entretien avec M. Pressac, ce dernier a estimé qu'il<br /> était nécessaire de le remanier entièrement. L'entretien qui suit n'est donc pas une<br /> retranscription fidèle de l'enregistrement. Ce texte a été rédigé puis saisi sur<br /> ordinateur par Jean-Claude Pressac; nous le reproduisons tel qu'il nous a été remis,<br /> sans corrections. Certaines questions n'ont pas été posées par l'auteur. Il va de soi<br /> que les propos de Jean-Claude Pressac n'engagent ni Valérie Igounet, ni les éditions<br /> du Seuil.<br /> Pourriez-vous évoquer votre itinéraire jusqu'aux années quatre-vingts? Comment<br /> devient-on révisionniste?<br /> Peu après le procès d'Eichmann à Jérusalem, j'ai lu La mort est mon métier,<br /> autobiographie romancée par Robert Merle du premier commandant du camp<br /> d'Auschwitz, Rudolf Höss. Très jeune, vers dix-huit ans. Comme j'envisageais alors<br /> de préparer l'École Militaire de Saint-Cyr, le livre de Merle m'a fait prendre<br /> conscience de la nature et de la limite des ordres, qu'en tant qu'officier, j'aurais à<br /> recevoir et à donner. Pourrais-je, comme lui, obéir aveuglément et faire anéantir des<br /> centaines de milliers de personnes sans frémir? Plus prosaïquement, pourrais-je<br /> ordonner à une centaine ou plus de jeunes hommes d'aller se faire tuer et, dans la<br /> plupart des cas, pour rien? La réponse fut non. J'abandonnai l'idée d'une carrière dans<br /> l'armée et devins pharmacien.<br /> Vers trente ans, j'ai entrepris de réaliser un ouvrage de politique-fiction - une<br /> chronique politico-militaire d'un autre futur - dans lequel j'étudiais la possibilité d'une<br /> victoire complète du Troisième Reich en Europe, se terminant pourtant par une<br /> défaite dans les années cinquante, entraînée par la puissance nucléaire américaine.<br /> Contrairement à maints auteurs qui définissent une fois pour toute le cadre de leur<br /> livre, chacun de mes chapitres devait se tenir dans un lieu différent et traiter d'un<br /> [614] thème particulier. Furent écrits plusieurs chapitres: sur l'action de la Milice<br /> française, sur la dernière opération de ce corps le 6 juin 1944, sur la semaine de la<br /> «Grande Pagaille» à Paris en juillet 1944 avec l'intervention de la division SS anglaise<br /> «Black Prince», sur la formation des officiers SS européens à Bad Tölz fin 1944 et sur<br /> les deniers combats en Écosse de l'été 1945, achevant en août la campagne<br /> d'Angleterre et provoquant la déclaration de guerre des États-unis en septembre 1945.<br /> Le premier et le dernier des chapitres écrits étaient axés sur les questions atomiques.<br /> Les suivants devaient porter sur les armes secrètes à Peenemünde et en Prusse<br /> orientale, les traces de la «solution finale» à Auschwitz, la guerre de partisans en<br /> Yougoslavie, la colonisation allemande de l'Ukraine, etc.<br /> Mon écriture dépendait de mes ressources financières et de mes voyages de repérage<br /> pendant les vacances. Je devais connaître les endroits - région, cité ou bâtiment - que<br /> j'évoquais. Ainsi, la visite de Zagreb, anciennement Agram, la capitale de l'État<br /> croate, trois fois projetée, fut à chaque fois reportée, et ne put s'effectuer. C'est au<br /> cours du travail préparatoire sur le chapitre d'Auschwitz que ma recherche a mal<br /> tourné et ce, fin octobre 1979.<br /> Pourquoi dites-vous que votre recherche a mal tourné?<br /> Si elle avait bien tournée, c'est-à-dire si j'avais réussi à obtenir une documentation<br /> claire et précise sur le K. L. Auschwitz, mon récit de ce futur «autre» serait achevé<br /> depuis belle lurette, aurait été publié ou non, et je ne serais pas en train de répondre à<br /> vos questions.<br /> En août 1966, bien avant que je me mette à écrire, j'avais visité le musée d'Auschwitz<br /> et fus probablement un des rares Français de ma génération à m'y rendre. Ayant<br /> acheté sur place quelques livres, lorsque j'ai voulu m'en servir en 1979, le résultat fut<br /> désastreux. Soit les explications des historiens polonais étaient lamentables, soit je ne<br /> compris rien. Mes souvenirs ne m'aidèrent pas plus. Je situais mal les crématoires, en<br /> saisissais encore moins l'arrangement intérieur que Robert Merle avait pourtant décrit<br /> dans son roman (une immense salle de gazage pour 3.000 personnes desservant celle<br /> des fours par quatre ascenseurs). Par chance, la télévision allait diffuser le feuilleton<br /> américain Holocauste, diffusion que j'attendis avec une impatience fébrile. Ce que je<br /> n'avais pas prévu, est que la scène, censée avoir été tournée devant les fours ronflants<br /> d'Auschwitz, l'avait été à côté d'un four de Mauthausen. J'avais négligé que la vérité<br /> historique est absente des productions américaines destinées avant tout à produire de<br /> l'argent. Mais, sur le moment, ignorant ce «détail» gênant, je nageais en pleine<br /> confusion, n'arrivant plus à faire correspondre [615] cette scène et mes souvenirs. A<br /> Birkenau en 1966, j'avais vu des ruines, mais aucun panneau n'indiquait leur fonction<br /> ni n'expliquait ce qui s'y était passé. Sur place, j'avais rencontré un gardien polonais,<br /> ancien membre d'une brigade internationale en Espagne, qui me raconta que dans le<br /> crématoire VI - alors qu'il n'en existait que cinq - les gens étaient électrocutés et<br /> incinérés automatiquement, à la chaîne. Il répétait les allégations d'un article de la<br /> Pravda paru en mai 1945.<br /> Complètement bloqué, j'ai décidé de retourner à Auschwitz éclaircir ces<br /> contradictions. Ayant lu que, pendant la guerre, la résistance polonaise régnait en<br /> maîtresse dans le camp, que ses membres y entraient et en sortaient comme ils le<br /> voulaient à la barbe des SS, que des photos de l'extermination y avaient été prises, j'ai<br /> écrit au musée d'Auschwitz pour demander l'autorisation de voir ces photos.<br /> Accordée. Lorsque j'ai pénétré dans la pièce de consultation des Archives, trois photos<br /> m'attendaient sur une table. J'ai été stupéfait, croyant qu'il en avait des dizaines. J'ai<br /> demandé au conservateur des archives, Tadeusz Iwaszko, s'il n'en existait pas d'autres.<br /> Il m'a rassuré et apporté plusieurs albums de photos. Y étaient rassemblés des clichés<br /> provenant essentiellement de trois sources: du film soviétique Chroniques de la<br /> libération du camp, 1945, de ce qu'on a appelé par la suite L'Album d'Auschwitz<br /> (photos diffusées initialement par le musée juif de Prague) et de «L'Album de la<br /> direction des constructions SS» (retrouvé et acheté ultérieurement par le Yad<br /> Vashem). Pour la dernière source, les détenus travaillant au laboratoire photo du camp<br /> avaient réalisé clandestinement de petits clichés par contact direct entre le négatif et le<br /> papier réactif et les avaient placés dans deux bouteilles qui furent enterrées. Une<br /> seule, avec une cinquantaine de photos, resta intacte et fut récupérée à la libération.<br /> J'avais commencé à douter de l'existence même des crématoires avant mon<br /> déplacement en Pologne. Or, sur plusieurs photos présentées, je les voyais<br /> parfaitement et même en cours de construction. M'ont particulièrement intéressé les<br /> plans d'implantation SS de ces bâtisses que les Soviétiques avaient filmés. A l'époque,<br /> mon allemand était laborieux. Par contre, j'ai un coup d'oeil d'architecte inné et un plan<br /> me renseigne plus sur un bâtiment ou une installation qu'un dossier descriptif. J'avais<br /> alors presque atteint mon but: fixer le cadre d'évolution du principal personnage de<br /> mon livre dans le complexe concentrationnaire d'Auschwitz-Birkenau. Il ne me<br /> manquait encore qu'une chose et ma recherche était terminée: le ou les plans des<br /> crématoires. Ce que j'ai demandé - comme on lance une bouteille à la mer - au<br /> conservateur. Ils existaient et Iwaszko m'a apporté les originaux dessinés par la<br /> Direction des constructions SS du camp (la «Bauleitung»). [616] Ce que j'allais<br /> découvrir dans ces «bleus» - dont certains étaient magnifiquement colorés -<br /> bouleversera de fond en comble ma dite «calme petite vie de pharmacien de<br /> banlieue».<br /> Dans sa présentation des plans, Iwaszko commit une énorme faute, involontaire, car il<br /> était dans l'impossibilité de s'en rendre compte sur le moment. Sont conservés au<br /> musée d'Auschwitz dix-sept plans des crématoires - II, III et IV (valables aussi pour le<br /> V) - établis par la Bauleitung SS, sans compter ceux des entreprises civiles de la<br /> HUTA de Kattowitz et de la Konrad SEGNITZ de Beuthen (neuf en tout). Le premier<br /> plan SS des crématoires de Birkenau se rapportant au II fut dessiné le 15 janvier 1942<br /> et le dernier le 19 mars 1943, peu avant son achèvement. Or, il existe une différence<br /> radicale entre ces plans. Sur le premier, le bâtiment n'est pas criminel au moment de<br /> son dessin. Sur le dernier, plusieurs modifications ne peuvent s'expliquer que parce<br /> que le bâtiment est devenu un instrument criminel.<br /> A l'époque les historiens croyaient que, selon les dires de Rudolf Höss, l'ordre<br /> d'extermination des juifs avait été donné par Himmler à la fin de l'été 1941. On sait<br /> maintenant que Höss s'est trompé de date et le reçut, pour son camp, début juin 1942.<br /> Conséquence directe de cet ordre prétendument donné à l'été 1941, un premier gazage<br /> expérimental avait été pratiqué dans les caves d'un bloc du camp principal du 3 au 5<br /> septembre 1941 et la Bauleitung SS d'Auschwitz avait dessiné en janvier 1942 le plan<br /> d'un crématoire avec chambre à gaz, permettant d'accomplir cette mission. Donc,<br /> Iwaszko, croyant bien faire et les sachant «chronologiquement correct», me montra<br /> les plans de la série dite «930» de début 1942, persuadé de leur criminalité. En effet,<br /> le n· 932, plan du sous-sol, comportait deux morgues semi-enterrées, désignées de<br /> «Leichenkeller» ou «L-Keller» 1 et 2. La 1 était ventilée, avec aération et désaération.<br /> La 2 ne l'était pas. Il était très tentant et même logique d'affirmer que la 1 était une<br /> chambre à gaz d'où le toxique gazeux pouvait être extrait, alors que la 2, sans une telle<br /> installation, servait de vestiaire aux victimes. Comme, pour un oeil non averti, tous les<br /> plans se ressemblaient, n'étaient montrés que les premiers du crématoire II, de belle<br /> facture, au contraire du dernier, à peine lisible.<br /> Un aménagement du «932», dessiné le 23 janvier 1942, m'a paru bizarre. L'entrée de<br /> la «L-Keller 1» était équipée d'une porte à double battant. J'ai pensé qu'il serait plus<br /> rationnel pour une chambre a gaz de m'en avoir qu'un seul. Puis, je suis passé à la<br /> disposition du crématoire IV. Sur le plan n' 2036 du II janvier 1943, les victimes<br /> pénétraient dans une grande salle centrale, étaient dirigées vers trois pièces de gauche<br /> où elles étaient gazées, traînées de nouveau au centre de la bâtisse et incinérées au<br /> fur et à mesure dans un four à 8 creusets incinérateurs se trouvant à droite. Ce<br /> circuit était absurde et je l'ai fait remarquer à Iwaszko. Il aurait dû être ordonné<br /> comme suit: vestiaire donnant dans une chambre à gaz, débouchant elle-même sur une<br /> salle des fours.<br /> Iwaszko commit alors une erreur psychologique grossière. Au lieu de m'avouer qu'il<br /> n'y comprenait rien lui-même, que ces plans posaient problème, il préféra m'imposer<br /> ces données inexpliquées en déclarant -. «Sie müssen das glauben [Vous devez croire<br /> cela]». Propos d'une maladresse insigne, tenu à un Français, membre d'un peuple<br /> réputé pour son esprit cartésien et son sens critique. Iwaszko venait de déclencher<br /> mon révisionnisme.<br /> Il aurait pu «répondre» autrement à mes doutes, en me montrant les plans successifs<br /> du crématoire II et, en particulier, le dernier dessiné au moment de sa livraison en<br /> mars 1943. Aurais-je été capable alors de distinguer les différences entre ces plans? Je<br /> pense que oui - vu mon approche exclusivement architecturale - et les aurais signalées<br /> à Iwaszko. Conjoncturer de la suite des évènements à partir de cette hypothèse est<br /> difficile. Surtout qu'Iwaszko, constatant mon attitude réservée à l'égard de ses<br /> explications «crématoires», ajouta: «Ne faites pas comme Laurisson!» J'appris que ce<br /> Laurisson était un «très mauvais» Français qui était venu, lui aussi, aux Archives du<br /> musée et qui, comme moi, ne trouvait pas très clairs les commentaires des historiens<br /> polonais sur les crématoires. Ce fut la première fois que j'entendis parler de Faurisson.<br /> Malheureusement, la deuxième intervint le lendemain, le 1er novembre 1979, le jour<br /> de la Toussaint. Ayant eu des problèmes de démarrage avec ma voiture de location au<br /> moment de mon départ du musée, j'ai demandé de l'aide à des compatriotes se<br /> trouvant sur place, d'anciens détenus revenus en pèlerinage. Ils furent très intéressés<br /> par ma démarche, mais virent aussi ma réserve sur certains points. Et là, de nouveau,<br /> apparut dans la conversation ledit Laurisson, modèle à ne pas suivre. Ces deux<br /> mentions trop rapprochées de cette personne, qui semblait-il, avait eu auparavant des<br /> doutes semblables aux miens, m'intriguèrent au plus haut point et je décidai de me<br /> renseigner sur lui, voire de le rencontrer.<br /> De retour en France, j'ai cherché qui était ce Laurisson. Il s'agissait d'un professeur<br /> d'université, Robert Faurisson - orthographe phonétique rectifiée - habitant Vichy. Je<br /> lui ai téléphoné et ce fut une explosion cérébrale. Je pensais en savoir beaucoup sur<br /> Auschwitz. Il en savait cent fois plus que moi. Il m'affirma que le fonctionnement des<br /> chambres à gaz homicides, tel qu'il était présenté dans sa simplicité extrême, aurait<br /> conduit à tuer tout le monde, juifs et SS. Pour étayer ses dires, il s'appuyait sur l'étude<br /> des chambres à gaz d'exécution qu'il avait réalisée aux États-[618] Unis. D'un côté,<br /> selon les Mémoires du premier commandant du camp, Rudolf Höss, d'immenses<br /> locaux où étaient asphyxiées trois mille personnes d'un coup - affirmation polonaise -<br /> avec une technique primitive faisant fi de toute règle de sécurité, pourtant obligatoire<br /> avec un toxique aussi puissant que l'acide cyanhydrique; d'un autre côté, des<br /> installations sophistiquées avec un mode opératoire précis et complexe destinées à<br /> exécuter un seul condamné. De plus, la superficie de la chambre à gaz actuelle du<br /> crématoire 1 ne correspondait pas aux plans de la bâtisse conservés aux archives du<br /> musée et tout gazage homicide dans cette pièce - visitée journellement par des milliers<br /> de touristes - était impossible, puisqu'une de ses portes comportait une ouverture<br /> vitrée à hauteur d'homme, vitre qui ne pouvait qu'être brisée par les victimes.<br /> Il n'y avait pas une réelle concordance de vue entre nous. Faurisson avait étudié le<br /> fonctionnement des chambres à gaz homicides d'Auschwitz et des absurdités qu'il y<br /> avait découvertes il concluait que les SS n'avaient jamais pu y tuer les millions de<br /> juifs comme l'affirmaient les survivants et les Polonais. Moi, j'étais troublé par<br /> l'arrangement des bâtiments crématoires qu'Iwaszko m'avait présentés comme<br /> criminels et qui ne l'étaient pas. Mais, chacun, avec ses propres critiques et réflexions,<br /> apportait de l'eau au moulin de l'autre.<br /> S'instaura ainsi une collaboration qui dura six mois. Faurisson me forma à la critique<br /> historique - ce que certaines personnes me reprocheront toujours. L'établissement d'un<br /> fait exige de solides preuves. Elles peuvent se trouver dans les écrits personnels ou<br /> témoignages des participants (SS et détenus) à condition d'être indépendants les uns<br /> des autres, être recherchées dans la correspondance et les écrits officiels des SS, sur<br /> les photos existantes et dans les ruines ou bâtiments restants. Or, dans cette histoire et<br /> depuis quarante ans, avaient été privilégiés exclusivement les dires des déportés,<br /> considérés comme sacrés. Toute parole SS n'était que mensonge, sauf si elle chargeait<br /> encore plus leur culpabilité. Tout écrit SS était code. On ignorait la clef du codage,<br /> mais le décryptage était connu d'avance: des termes inoffensifs devenaient comme par<br /> enchantement «fusillades», «gazages», «chambre à gaz», etc. Tout était tourné d'une<br /> manière négative. Les crochets pour suspendre les ringards dans une salle de fours<br /> d'incinération ne pouvaient servir qu'à pendre des détenus. Lorsque ces derniers<br /> prenaient une douche, ce n'était pas une douche normale, mais une douche-torture (en<br /> alternant les flux d'eau froide et d'eau chaude) ou une douche-gaz (diffusion d'acide<br /> cyanhydrique gazeux par les pommeaux, ce qui est impossible en physique). Cette<br /> crainte d'une douche-gaz, le réalisateur américain Steven Spielberg l'exploite à fond -<br /> commercialement et au mépris de la vérité historique - dans son [619] film La liste de<br /> Schindler en présentant une installation totalement inconnue dans les camps de<br /> concentration, la chambre à gaz pouvant doucher. SPIELBERG semble croire au<br /> fonctionnement mixte des chambres à gaz-douches dont les pommeaux diffusent soit<br /> du gaz, soit de l'eau. Il recycle à son profit un bobard provenant de Dachau.<br /> L'épouillage au Zyklon-B d'une baraque de logement des détenus mesure d'hygiène<br /> prophylactique visant à tuer les poux transmetteurs du typhus - n'était qu'une méthode<br /> différente de tuer, car les détenus devaient délaisser leur baraque pour 24 heures ce<br /> qui était pour eux une vraie catastrophe parce que l'épisode se situait obligatoirement<br /> en hiver et qu'ils restaient au dehors dans un froid glacial. Malheureusement, une<br /> épidémie de typhus ne se déclenche qu'au printemps ou en été, donc par un temps<br /> relativement ou carrément clément. Que ce soit une impression subjective ou une<br /> réalité, en milieu concentrationnaire, tout paraît noir et négatif à la masse des détenus.<br /> Ainsi après guerre, des chambres à gaz d'épouillage pour les vêtements, appelées<br /> parfois dans les rapports allemands Entwesungskammer, littéralement des «chambres<br /> d'enlèvement de la vie», furent considérées comme des chambres à gaz homicides,<br /> parce qu'on y ôtait la vie. Ce n'étaient pas les hommes qu'on y tuait, mais les poux.<br /> Progressivement durant mes séances de travail avec Faurisson, j'ai appris qu'il était<br /> engagé dans plusieurs procès. L'un d'eux portait sur ses conclusions abruptes relatives<br /> à la chambre à gaz du K. L. Natzweiler-Struthof, en se référant aux aveux d'un des<br /> anciens commandants du camp, le capitaine SS Josef Kramer. Ce dernier avait déclaré<br /> avoir gazé fin août 1943 environ quatre-vingts détenus sélectionnés venant<br /> d'Auschwitz, lesquels devaient servir à un médecin SS, le Professeur HIRT de<br /> Strasbourg, désirant constituer une collection de crânes. Pour cela, KRAMER avait<br /> versé de l'eau sur des «sels» et obtenu un dégagement d'acide cyanhydrique gazeux.<br /> En chimie, un acide plus une base donne un sel et de l'eau. Mais, la réaction n'est pas<br /> réversible. Donc, impossibilité chimique. Pour Faurisson, le SS avait raconté<br /> n'importe quoi et rien n'était vrai. Maintenant, on pense qu'il a employé les produits<br /> suivants: un acide cristallisé mélangé avec un cyanure de sodium ou de potassium. En<br /> milieu anhydre, le mélange à l'apparence d'un «sel» et est stable. Si on ajoute de l'eau,<br /> il y a réaction et dégagement d'acide cyanhydrique. Ou bien, Kramer s'est servi d'un<br /> produit bien connu dans la lutte contre les insectes, le «cyanogaz» ou cyanure de<br /> calcium, dégageant en trois minutes du gaz cyanhydrique après hydratation. Mais à<br /> l'époque, personne n'avait relevé et encore moins étudié cette incohérence apparente.<br /> A cette occasion, les archives du procès militaire de Natzweiler furent consultables.<br /> La justice militaire française avait réalisé un album photo[620]graphique intitulé<br /> Camp de concentration du Struthof», comportant de nombreuses vues extérieures et<br /> intérieures du crématoire, de la chambre à gaz et surtout les plans de ces installations.<br /> Le plan du crématoire montre que la bâtisse se divisait en deux parties: l'une réservée<br /> à l'incinération et l'autre permettant aux détenus de se laver en prenant une douche et<br /> de faire épouiller leurs effets par la vapeur dans une petite cellule mitoyenne. L'eau<br /> chaude des douches provient d'un serpentin placé au-dessus du four d'incinération ou,<br /> quand celui-ci ne fonctionne pas, d'un chauffe-eau avec un foyer au charbon. Cette<br /> malheureuse salle de douches a été présentée, je ne sais combien de fois, comme une<br /> chambre à gaz homicide avec le toxique gazeux «tombant» des pommeaux et malgré<br /> des fenêtres que les victimes auraient fait voler en éclats. Avoir retrouvé<br /> l'aménagement du crématoire dressé par la justice en 1945 permit de découvrir un<br /> montage beaucoup plus grave, élaboré peu avant que le camp soit ouvert au public. Le<br /> dépôt d'urnes se situait à côte de la salle d'autopsie et la pièce où logeaient les détenus<br /> s'occupant du four près de l'entrée. La pièce des détenus comporte un lavabo au<br /> contraire du dépôt d'urnes, où personne ne vit. Les fonctions des pièces furent<br /> délibérément inversées. Les urnes furent transférées dans la pièce des détenus, avec<br /> un lavabo ne servant plus à rien. Dans le dépôt d'urnes ainsi libéré furent placés des<br /> châlits et sa porte, de facture normale, fut équipée de gros verrous afin de faire croire<br /> que c'était une prison d'où les médecins SS - naturellement fous - venaient chercher<br /> des cobayes pour assouvir leur manie de vivisections. Ce montage apparaît, lorsqu'on<br /> le sait, tellement grossier qu'on est stupéfait de la bêtise et de l'aveuglement humains.<br /> Initialement, le révisionnisme voulait dénoncer de telles tromperies, présentées pour<br /> avaliser les pires excès de la mémoire concentrationnaire. Une personne comme<br /> Faurisson est née de ces outrances.<br /> Les commentaires sur la chambre à gaz du Struthof sont pareillement absurdes ou<br /> noircis, faute de connaissances -historiques. Souvent, le gazage homicide des 86 juifs<br /> et juives était présenté comme ayant été effectué en versant des granules de Zyklon-B<br /> dans l'entonnoir avec robinet pour les liquides. De nouveau, une impossibilité,<br /> physique cette fois-ci. Après ces gazages criminels, des expériences de protection<br /> contre un gaz toxique, le phosgène, par ingestion ou injection d'urotropine<br /> (hexamethylènetétramine) furent pratiquées dans la chambre à gaz. Une première<br /> série de onze expériences sur les détenus allemands volontaires, menées correctement<br /> par un civil, le Professeur BICKENBACH, en décembre 1943, ne provoqua aucun<br /> décès et montra que Furotropine apportait une protection relative contre les effets du<br /> phosgène. Une expérience se déroulait comme suit: deux sujets, ayant absorbé per os<br /> ou reçu en injection intraveineuse de Furotropine, pénétraient dans la chambre à [621]<br /> gaz avec une ampoule contenant quelques grammes de phosgène. La porte fermée,<br /> l'un d'eux jetait à terre l'ampoule qui se brisait, permettant au gaz de se dégager; au<br /> bout de vingt minutes, Bickenbach estimait la concentration restante du phosgène<br /> dans la pièce en aspirant du gaz qui passait dans un appareil mesurant la conductibilité<br /> électrique du flux gazeux; l'appareil de mesure était relié par un tuyau souple à un<br /> embout métallique traversant la porte de la chambre à gaz; puis, le ventilateur, mis en<br /> route, chassait le gaz et les détenus sortaient enfin de la pièce. En mai 1944, une<br /> seconde série fut pratiquée par HIRT qui estimait que les essais de Bickenbach<br /> n'étaient pas assez proches des conditions du champ de bataille. Opérant lui-même et<br /> ne tolérant la présence de Birckenbach que pour mesurer les taux résiduels de<br /> phosgène, FIRT utilisa des détenus tsiganes condamnés à mort en quatre groupes de<br /> quatre sujets (deux étant des témoins de contrôle ne recevant qu'une injection d'eau<br /> salée et deux autres étant protégés avec de 1'urotropine, l'un per os et l'autre en<br /> intraveineuse). L'augmentation des concentrations de phosgène aboutit à la mort de<br /> quatre des seize sujets par oedème aigu du poumon. L'embout fixe à la porte de la<br /> chambre à gaz est présenté comme un tube d'adduction des gaz, c'est à dire pour<br /> amener du gaz dans la pièce. Sa fonction a été inversée, passant d'un rôle extracteur à<br /> un rôle introducteur.<br /> Toujours dans le bâtiment de la chambre à gaz, qui était avant la guerre un restaurant<br /> servant aux skieurs des repas bon marché, se situent trois cuves carrelées ayant servi à<br /> conserver de la choucroute ou des pommes de terre. Ces cuves furent dites «fosses à<br /> formol servant à la conservation des corps des victimes de la chambre à gaz».<br /> Explication doublement erronée, car les corps, conservés dans les cuves de l'Institut<br /> d'anatomie de Strasbourg l'étaient non dans du formol - méthode empêchant toute<br /> manipulation ultérieure par rigidité des tissus - mais dans de l'alcool synthétique à 55<br /> degrés.<br /> On est atterré par l'imbécillité des explications avancées dans cette affaire qui, même<br /> spectaculaire, n'est que mineure dans l'histoire des camps. Et lorsqu'on étudie, camp<br /> après camp, les gazages homicides qui y furent pratiqués, émerge une accumulation<br /> de bêtises plus sottes et débiles les unes que les autres ce qui prouve le pitoyable<br /> niveau de la science concentrationnaire, basée exclusivement jusqu'à nos jours sur les<br /> «sacro-saints» témoignages.<br /> D'après vos dires sur l'état des connaissances concentrationnaires, pourquoi n'êtes vous<br /> pas resté révisionniste?<br /> C'est justement lors d'une séance de travail avec Faurisson sur les dossiers de la<br /> Justice militaire française concernant le Struthof qu'a retenti [622] à mes oreilles le<br /> premier des signaux d'alarme qui m'ont conduit à quitter Faurisson au bout de six<br /> mois de collaboration.<br /> Il s'agit encore du gazage des 86 victimes juives du St Struthof. A leur arrivée au K. L.<br /> Natzweiler, elles étaient en fait 87 et venaient d'Auschwitz où elles avaient été<br /> sélectionnées pour leurs caractéristiques morphologiques. Tout mouvement de<br /> détenus était inscrit sur les états SS hebdomadaires des effectifs du camp. Celui du 14<br /> août 1943 indique la sortie pour cause de décès de trente juifs. Celui du 21 août, la<br /> sortie de 57 juifs aussi par décès. Normalement, le motif de chaque décès, qui devait<br /> être de plus déclaré à la Mairie de Natzweiler, était soigneusement noté, par exemple,<br /> maladie, tentative d'évasion, pendaison, fusillade, etc. Même si la raison était<br /> inexacte, elle devait administrativement figurer au verso du rapport d'effectif<br /> hebdomadaire. Or, dans le cas de ces 30 et 57 (87 en tout) détenus juifs, aucune<br /> explication n'est donnée sur la ou les raisons de ces morts soudaines et massives.<br /> Faurisson, gêné par cette évidence, ayant remarqué que le rapport de début août<br /> mentionnant l'entrée des 87 juifs était imprimé en caractères romains et que les deux<br /> de sortie l'étaient en gothique, déclara froidement que les SS s'étaient trompés de ligne<br /> et que les juifs avaient été libérés (ligne au-dessus), ce qui expliquait le défaut<br /> d'annotation au verso... Certaines réflexions ont le pouvoir de dessiller radicalement<br /> les yeux. Celle de Faurisson l'eut.<br /> Le deuxième signal d'alarme vint du «rapport Fabre». Fabre était un professeur de<br /> toxicologie de la Faculté de Pharmacie de Paris. A ce titre, il réalisa, à la demande de<br /> la justice militaire, une recherche de cyanures sur les cadavres restants de l'Institut<br /> d'anatomie de Strasbourg et dans la chambre à gaz du Struthof. Le résultat fut négatif<br /> dans les deux cas. Faurisson comptait énormément sur ce rapport qui, en apparence,<br /> abondait dans son sens. Pas de traces de cyanures, donc pas de gazages homicides.<br /> Mais lorsqu'on reprend les données propres à ces gazages, on s'aperçoit que la<br /> conclusion négative du rapport Fabre était hautement prévisible pour la chambre à<br /> gaz. Sol: en béton, donc lavable. Revêtement des murs: carreaux blancs, lavables<br /> pareillement. Nombre de gazages: probablement trois. Durée d'application de l'acide<br /> cyanhydrique: 5 à 10 minutes. Évacuation du gaz: par un ventilateur en hauteur,<br /> pendant environ un quart d'heure. Fabre dut racler le plafond pour prélever des<br /> échantillons. Mais retrouver des cyanures avec une si faible utilisation et un temps de<br /> contact aussi bref est illusoire. Malheureusement, le rapport ne figurait pas dans les<br /> pièces du procès et reste toujours introuvable. Pour Faurisson, c'était une preuve<br /> supplémentaire qu'on «lui dissimulait un fait capital». Pour moi, qui suis pharmacien<br /> de métier, [623] ce fut la deuxième fois que j'en vins à douter de la validité des<br /> arguments de Faurisson.<br /> Avez-vous alors quitté Faurisson?<br /> Non. Même si je commençais à comprendre que Faurisson avait, lui aussi, ses limites,<br /> mes doutes concernant les crématoires n'avaient pas été éclaircis. Faurisson amplifiait<br /> mes interrogations initiales, sans y apporter de réponses convaincantes. Si je voulais<br /> voir clair dans cette affaire, il fallait que je m'y investisse personnellement et non<br /> dépendre des dires d'un monsieur qui dérapait parfois. C'est la question d'argent qui<br /> dicta les rôles. Contrairement aux déclarations hystériques du président de la LICRA,<br /> Jean-Pierre BLOCH, affirmant que la Libye finançait les révisionnistes, ces derniers<br /> n'avaient pas le sou. Or le dossier de Faurisson relatif au K. L. Auschwitz était assez<br /> maigre et un complément de documentation lui était nécessaire. Ce qui signifiait de<br /> nouvelles études au musée d'Oswiecim. Faurisson ne pouvait s'y rendre, craignant un<br /> refus de consultation. De plus, ses seules ressources provenaient de son salaire versé<br /> par l'Éducation nationale. N'étant pas «indésirable» à Oswiecim et étant le seul à<br /> pouvoir payer mes déplacements, c'est moi qui repartis en Pologne en août 1980.<br /> En arrivant aux archives du musée, je me trouvais dans une position délicate. J'étais<br /> censé n'en savoir pas plus que lors de ma dernière visite et ce n'était plus vrai. J'avais<br /> engrangé un acquis révisionniste important et ma vision des crématoires comme<br /> parfaits instruments de mort s'était modifiée. J'ai voulu vérifier la thèse de Faurisson<br /> et j'ai cru à sa validité deux jours. C'est-à-dire que, face aux ruines des crématoires de<br /> Birkenau et aux archives SS du musée, la thèse de Faurisson sur l'impossibilité des<br /> gazages homicides massifs n'a tenu que deux jours.<br /> Connaissant parfaitement le plan du sous-sol du crématoire II, il me fut facile d'en<br /> retrouver l'arrangement dans les ruines restantes. Je découvris au niveau de sa «cave à<br /> cadavres-1», la dite chambre à gaz, des ouvertures ne figurant pas sur le plan. Je suis<br /> descendu dans l'une d'elles et vis un conduit séparé avec clapet qui semblait<br /> communiquer avec le trajet de reprise d'air de la pièce. Même constatation pour les<br /> autres ouvertures. La chambre à gaz m'a paru alors plus trouée que du gruyère et<br /> incapable, faute d'herméticité, d'assurer le moindre gazage homicide à l'acide<br /> cyanhydrique. Là, j'ai cru que Faurisson avait vu juste.<br /> Le lendemain matin, ayant soigneusement répertorié mes arguments dans la nuit, j'ai<br /> attaqué Iwaszko sur le plan Bauleitung n' 932. Tout y est passé: la double porte inepte<br /> avec un sens d'ouverture inverse de ce qu'il aurait dû être; une aération haute et une<br /> désaération basse alors que, [624] pour une chambre à gaz, le contraire était impératif;<br /> l'évacuation des eaux usées chargées de gaz prussique communiquant directement<br /> avec les WC des médecins SS au rez-de-chaussée; le manque d'ouvertures pour le<br /> versement du Zyklon-B; l'avancée de la glissière à cadavres gênant le passage des<br /> victimes du vestiaire à la chambre à gaz; l'absence sur le plan de l'escalier d'accès au<br /> vestiaire, pourtant visible dans les ruines et manifestement ajouté après; enfin, la<br /> présence de trois ou quatre ouvertures autour de la chambre à gaz non mentionnées<br /> sur le plan que j'avais découvertes. En conclusion, affirmer que la «cave à cadavres-<br /> 1» du crématoire Il était une chambre à gaz homicide ne tenait pas. Là, Iwaszko fut<br /> grandiose. Il ne répondit pas, sortit de la salle de consultation des documents où nous<br /> nous trouvions, me laissant savourer ma victoire, et revint avec UN plan SS, le n'<br /> 1300 du 18 juin 1942, intitulé "Krematorium-Entwässerung/Crématoire [II]-<br /> Évacuation des eaux». De ma vie, je n'ai jamais reçu une telle gifle - au figuré bien<br /> sûr.<br /> Le «1300» répondait en tout à mes remarques concernant le drainage du crématoire-<br /> II. L'évacuation des eaux usées avait été modifiée par les SS de la Bauleitung en juin<br /> 1942: le conduit menant dans une fosse de décantation reliée aux WC de la salle<br /> d'autopsie avait été obturé. Les eaux usées de la «cave à cadavres-1» sortaient à part,<br /> passant par le puisard dans lequel j'étais descendu et rattrapaient le conduit principal<br /> venant du crématoire, qui se dirigeait vers un lointain fossé d'évacuation. Grâce à<br /> cette nouvelle disposition évacuant séparément les eaux chargées de toxique, les SS<br /> pouvaient gazer en toute sécurité. J'ai fait comprendre à Iwaszko que, si son plan<br /> répondait parfaitement à mes critiques sur le drainage du crématoire, en levant des<br /> impossibilités physiques de taille, il en restait d'autres inexpliquées. Nous avons passé<br /> un accord. Pour lever mes doutes, il me fournirait à étudier tous les plans des<br /> crématoires dessinés par la Bauleitung SS d'Auschwitz. Quand je serais convaincu, je<br /> devrais le lui dire. Iwaszko m'a offert ces facilités parce que j'ai su dire que je m'étais<br /> trompé sur le drainage et que je n'étais pas de mauvaise foi.<br /> A ce moment-là, je pensais que la thèse de Faurisson était encore à moitié valable et<br /> que l'étude intensive des plans SS me permettrait de conclure définitivement, dans un<br /> sens ou dans l'autre. Je comptais «boucler» cette recherche rapidement, en un ou deux<br /> voyages supplémentaires en Pologne. Je sous-estimais gravement des données et des<br /> facteurs qui m'échappaient. D'abord la masse d'archives à étudier. J'ignorais qu'une<br /> bonne dizaine d'entreprises civiles avaient participé à l'édification de ces bâtisses, que<br /> deux d'entre d'elles, la Huta de Kattowitz et la Konrad Segnitz de Beuthen, avaient<br /> dessiné leurs propres plans et qu'existaient [625] en sus des dossiers d'avancement des<br /> chantiers rédigés par les contremaîtres de ces entreprises. J'ignorais le rôle essentiel de<br /> la firme Topf et fils d'Erfurt, conceptrice des fours d'incinération et responsable de<br /> leurs montages. Je pensais que les deux plans du crématoire-I publiés par Faurisson<br /> étaient les seuls. C'était faux. Donc, si je voulais obtenir un résultat sûr et indiscutable,<br /> je devais étudier tous les documents conservés au musée se rapportant aux<br /> crématoires d'Auschwitz. Se posait aussi le problème de la duplication des documents.<br /> Photocopier est simple comme bonjour à l'Ouest. Mais dans les républiques<br /> populaires d'alors, les photocopieuses étaient rares, souvent en panne et pratiquement<br /> inutilisables. Je dus passer par la photographie des pièces sélectionnées. Comme le<br /> musée d'Oswiecim ne disposait que d'un laboratoire photo dans lequel travaillaient<br /> trois employées dont deux étaient souvent absentes, se procurer des copies ne fut pas<br /> une mince affaire et s'étala sur des mois.<br /> Cette étude, beaucoup plus longue que prévue, a nécessité une vingtaine de<br /> déplacements en Pologne et a duré de nombreuses années. J'ai suivi une sorte<br /> d'enseignement universitaire libre, avec Iwaszko comme professeur au départ, puis<br /> tout seul ensuite quand j'ai commencé à dégager des résultats qui étaient en<br /> contradiction avec l'histoire communiste du camp. Peu à peu, ma ténacité dans cette<br /> recherche a payé. Les portes se sont ouvertes progressivement. Iwaszko répondait à<br /> toutes mes demandes de consultations - mêmes injustifiées - de documents. Si je<br /> voulais visionner un film sur le sujet, une salle de projection était ouverte pour moi<br /> seul. Iwaszko a eu beaucoup de mal à saisir que je vivais à un rythme occidental et<br /> que lorsque je perdais du temps, je perdais aussi de l'argent, car ces voyages me<br /> coûtaient cher. Puis les Polonais s'habituèrent à mes passages exigeants et bruyants.<br /> Mes derniers séjours aux Archives créaient un tourbillon de demandes de dossiers, de<br /> photocopies (enfin!) urgentes, de clichés de plans à réaliser immédiatement. J'étais<br /> devenu - aux yeux des historiens du musée d'Oswiecim - le meilleur spécialiste de<br /> cette question.<br /> Quels ont été vos premiers résultats et êtes-vous arrivé à une conclusion?<br /> Les premiers résultats obtenus furent de deux sortes. Concernant l'histoire du camp, la<br /> démonstration que les crématoires avaient été projetés comme des installations<br /> sanitaires normales, puis aménagés en centres de liquidation des «juifs inaptes au<br /> travail», c'est-à-dire les femmes, les enfants et les vieillards. Cela peut paraître ne rien<br /> changer au fait de la tuerie des juifs, mais la question cruciale était et est toujours:<br /> quand l'ordre a-t-il été donné? Faute d'un document écrit, on s'en rapporte aux dires<br /> des SS. Selon le commandant Höss, à l'été 1941. Or, la transformation criminelle<br /> [626] des crématoires fut entreprise fin novembre 1942. Cet écart d'un an ne peut<br /> s'expliquer que si Höss s'est trompé de date. Affirmer que Höss reçut l'ordre de<br /> liquidation début juin 1942 implique que tous les livres écrits depuis cinquante ans sur<br /> cette question et indiquant comme prise de décision du massacre l'été 1941 sont<br /> inexacts et à revoir. Tel était le premier résultat d'une simple étude des dossiers de la<br /> Bauleitung SS d'Auschwitz et qui aurait dû être effectuée depuis longtemps. Quant à<br /> la thèse de Faurisson, ce fut une exécution. Lorsque j'ai commencé à consulter les<br /> plans et les dossiers de construction des crématoires, de nombreuses difficultés<br /> surgirent. L'écriture de quelques plans était en gothique manuscrit que je ne lisais pas.<br /> Je dus décomposer les mots lettre par lettre. J'ai abordé les dossiers de construction<br /> avec un allemand scolaire, sans plus. Je travaillais en recherchant des mots clés:<br /> «Gas/gaz, Gaskammer/chambre à gaz, Gastür/porte à gaz, Gasdichte Tür/porte<br /> étanche au gaz, Ofen/four, Einäscherungsofen/four d'incinération,<br /> Verbrennungsofen/four de crémation, Einäscherungsanlage/installation d'incinération,<br /> Krematorium/ crématoire». Dès que j'en trouvais un, je cherchais à saisir dans quel<br /> contexte il était employé. Souvent, j'appelais Iwaszko pour m'aider à déchiffrer ou à<br /> comprendre. Ces dossiers n'avaient pas été étudiés par les historiens polonais parce<br /> que, étant manuscrits, ils étaient difficilement lisibles. C'est sous le crayon d'un<br /> contremaître de l'entreprise civile Riedel et fils de Bielitz que j'ai trouvé les deux<br /> premières «traces criminelles» concernant le crématoire IV. Ce que je désigne de<br /> «traces criminelles» découle de l'aménagement d'un crématoire normal, destiné à<br /> incinérer les morts et comprenant essentiellement une ou des morgues, une salle<br /> d'autopsie légalement obligatoire, une salle du ou des fours et une cokerie, en un<br /> crématoire anormal car comportant une chambre à gaz homicide. Cet aménagement<br /> ou cette transformation nécessite des équipements particuliers dont on retrouve<br /> mention dans la correspondance SS ou les journaux de chantier des entreprises civiles.<br /> Une définition plus juste serait «traces d'aménagement criminelles». La recherche de<br /> telles «traces» n'est pas envisageable si les crématoires sont considérés comme étant<br /> criminels dès le début, ainsi que l'ont cru les historiens polonais pendant quarante ans.<br /> Dans le dossier de construction du crématoire IV par la RIEDEL ET FILS, figuraient<br /> sous la rubrique «Travaux à effectuer» les indications suivantes: le 28 février 1943,<br /> «Poser fenêtres étanches au gaz» et le 2 mars, «... sol à bétonner dans chambre à gaz».<br /> Plus tard, dans le dossier de la menuiserie du camp, j'ai découvert une commande de<br /> «12 portes étanches au gaz d'environ 30/40 cm» - en fait des fenêtres vu les<br /> dimensions - datée du 13 février et livrée le 26. Les dates concordaient<br /> parfaite[627]ment. Enfin, dans une pièce du crématoire 1, se trouvent exposées trois<br /> de ces fenêtres étanches au gaz, retrouvées dans les gravats du crématoire IV après<br /> son dynamitage par les SS le 22 janvier 1945. C'était par ces fenêtres étanches,<br /> réparties à raison de 6 par crématoire, que les SS versaient le Zyklon-B dans les<br /> chambres à gaz des crématoires IV et V.<br /> Avez-vous informé Faurisson de vos découvertes?<br /> Rentré en France en septembre, je n'avais rien de concret à montrer à Faurisson, sauf<br /> lui faire part qu'existaient des pièces qui contredisaient ses dires, pièces que les parties<br /> adverses étaient en train de lui communiquer, malheureusement noyées dans un fatras<br /> de témoignages inexploitables parce que sans critique historique. Je suis retourné<br /> deux fois assez longuement au musée d'Oswiecim où j'ai commencé à étudier<br /> sérieusement les dossiers. Durant ces séjours, des discussions historiques tendues<br /> m'opposèrent à Iwaszko, parce que mes doutes persistaient. Et puis, je suis tombé sur<br /> les premières «traces d'aménagement criminelles» du crématoire IV, que personne<br /> n'avait vues depuis 1945. De retour, j'ai averti Faurisson de mes trouvailles. Comme<br /> tous les autres auparavant, cet entretien crucial se déroula le 27 novembre au domicile<br /> parisien de Pierre Guillaume, l'éditeur de Faurisson, où logeait ce dernier lors de ses<br /> déplacements à Paris. Ne possédant pas de photos de ces pièces, je leur ai demandé de<br /> me croire sur parole et leur ai dit qu'il traînait beaucoup trop de traces et d'anomalies<br /> «gazeuses» dans les dossiers du musée d'Oswiecim pour continuer à prétendre que les<br /> chambres à gaz homicides d'Auschwitz-Birkenau n'en étaient pas.<br /> Quelles ont été leurs réactions?<br /> Faurisson déclara qu'il ne pourrait se prononcer que lorsqu'il verrait les documents en<br /> question, ce qui était normal. Même attitude pour Guillaume qui suivait aveuglément<br /> Faurisson.<br /> Ont-ils pris en compte ce que vous rapportiez du musée d'Auschwitz?<br /> Non, ils ne pouvaient plus. J'ai compris que, quel que soit le résultat de mes<br /> recherches, Faurisson et Guillaume, étaient trop engagés dans les divers procès en<br /> cours pour faire machine arrière. A partir de ce moment-là, je devins gênant.<br /> Poursuivre l'étude des crématoires signifiait travailler contre eux. Faurisson biaisa. Il<br /> orienta mes investigations, avec mon accord et afin de ne lui pas faire de tort, vers les<br /> installations d'épouillage des effets des détenus au camp d'Auschwitz afin de<br /> démontrer que, si l'acide cyanhydrique avait été utilisé dans certaines pièces des<br /> crématoires, c'était afin de tuer les poux des vêtements et non les hommes. [628]<br /> L'idée était astucieuse, mais impuissante contre la réalité historique. Pourtant, ce<br /> travail était nécessaire, voire obligatoire, et Faurisson aurait dû le mener lui-même,<br /> avant de conclure. Il se serait aperçu qu'on pouvait employer le gaz cyanhydrique sans<br /> difficulté dans des installations très sommaires, à condition qu'elles soient équipées de<br /> ventilateurs pour expulser le toxique.<br /> Furent ainsi répertoriées toutes les «Entlausungsanlagen/installations d'épouillage» du<br /> camp. Au camp central d'Auschwitz, existèrent trois chambres à gaz d'épouillage au<br /> Zyklon-B: une au rez-de-chaussée du Block 1 et deux au premier étage du Block 3. Y<br /> fut aussi projetée à proximité du bâtiment de réception des détenus l'installation d'une<br /> batterie de 19 cellules d'épouillage au Zyklon-B de type «DEGESCH», la firme<br /> diffusant ce produit. Au «Canada I», l'entrepôt de stockage des effets récupérés sur les<br /> juifs, une autre. A Birkenau, encore deux dans les bâtiments BW 5a et 5b. Bien plus<br /> tard, dans les pièces de la Bauleitung SS conservées aux Archives du KGB à Moscou,<br /> j'en découvrirai de nouvelles, destinées à l'épouillage des vêtements des ouvriers<br /> civils du complexe concentrationnaire. Sans compter les<br /> «Entwesungsanlagen/installations de destruction des parasites» fonctionnant à l'air<br /> chaud, au Zentral Sauna, au camp des Tsiganes et dans le secteur dit «Mexico», les<br /> trois situées à Birkenau. Sans oublier les autoclaves marchant à la vapeur: un dans le<br /> Block 26 du camp central et cinq à Birkenau. Faurisson utilisa ultérieurement cette<br /> étude pour susciter le «Rapport Leuchter». De mon côté, elle me servit d'abord à<br /> établir que 95 % du Zyklon-B livré à Auschwitz était employé à l'épouillage et que<br /> seuls 5 % maximum servait à asphyxier les juifs, au contraire des dires de Raul<br /> HILBERG, et ensuite à prouver qu'a Maïdanek, des pièces présentées par les Polonais<br /> comme des chambres à gaz homicides n'étaient que des chambres d'épouillage. Le<br /> comique grinçant de cette affaire est que l'idée de Faurisson se vérifia à Maïdanek,<br /> mais non à Auschwitz.<br /> Une notion essentielle se dégagea de ce travail: l'aménagement constant des<br /> installations ou leur transformation en fonction des besoins ou des ordres supérieurs.<br /> Ainsi, l'épouillage au gaz cyanhydrique fut interdit par Berlin dès 1940 et devait être<br /> remplacé par l'air chaud. Seulement, le Zyklon-B était rapide et efficace, utilisable<br /> dans n'importe quelle pièce qu'on étanchéifiait et équipait d'un ou des ventilateurs. Les<br /> pièces à air chaud nécessitaient un matériel plus complexe et plus coûteux. Les SS<br /> préférèrent s'en tenir à une méthode sûre, donc à l'acide cyanhydrique. Par exemple à<br /> Birkenau, la chambre à gaz d'épouillage du bâtiment BW 5a, après avoir fonctionné<br /> au Zyklon-B, fut aménagée pour l'emploi de l'air chaud, au contraire de celle du BW<br /> 5b qui resta dans son état pre[629]mier. A Auschwitz, les 19 cellules DEGESCH du<br /> bâtiment de réception ne reçurent jamais leur équipement de diffusion du Zyklon-B.<br /> On pensa y utiliser un autre gaz, l'areginal (du formiate de méthyle), fourni par l'I.G.-<br /> Farben, mais ce projet fut aussi abandonné, toujours faute de matériel adéquat. En<br /> dernier lieu, une partie de l'installation, construite mais inutilisée, servit de station<br /> d'épouillage expérimentale avec deux postes où était appliqué un champ d'ondes<br /> ultracourtes, mis au point par la firme Siemens de Berlin. A Maïdanek, le bloc<br /> d'épouillage subit trois modifications successives: d'abord, il fonctionna à l'air chaud,<br /> puis au gaz cyanhydrique et enfin, il fut aménagé pour tuer des inaptes au travail avec<br /> de l'oxyde de carbone. Rien n'était fixe et chaque bâtiment évoluait en fonction du<br /> rôle souhaité selon les circonstances. Cette évolution structurelle, que j'avais déjà<br /> rencontrée au niveau des crématoires, se vérifiait pour d'autres ensembles et devint le<br /> pivot principal de mes conclusions ultérieures,<br /> Quand avez-vous quitté Faurisson?<br /> Tout en menant cette étude «dérivatrice», je continuais simultanément le travail sur<br /> les plans et les dossiers des crématoires d'Auschwitz-Birkenau. Je relevais de plus en<br /> plus de «traces d'aménagement criminelles» et le comble est qu'elles étaient nouvelles<br /> et inconnues de tous, aussi bien des associations d'anciens déportés qui attaquaient<br /> Faurisson que de ce dernier. Ces «bavures criminelles» des SS et des civils<br /> commençaient à peser fortement sur mes relations avec le dit Professeur, lesquelles<br /> s'étaient distendues à partir de décembre 1980. Un jour d'avril 1981, une crise se<br /> produisit entre lui et moi parce que nos divergences d'interprétation étaient devenues<br /> abyssales et inconciliables. Faurisson prétend qu'il m'a mis dehors, manu militari. Il y<br /> eut séparation, point final. Je lui laissais d'ailleurs gracieusement dix-sept plans<br /> explicatifs des crématoires que j'avais dessinés pour l'aider à comprendre les<br /> problèmes techniques et qu'il considérait comme «magistraux». Il les utilisa après<br /> dans plusieurs conférences. Que cette rupture lui ait été catastrophique et qu'il en ait<br /> été furieux, je le conçois, mais pour moi, sa thèse ne tenant plus, je ne pouvais plus<br /> continuer à travailler pour lui.<br /> Durant votre passage chez les révisionnistes, lesquels avez-vous connus?<br /> J'ai connu assez peu de révisionnistes, trois exactement en dehors de Faurisson. Éric<br /> Delcroix, l'avocat de Faurisson, politiquement de droite, qui soutient et défend encore<br /> fanatiquement les délires d'inexistence de son client. Serge Thion que j'ai dû<br /> rencontrer une ou deux fois en comprenant immédiatement rien qu'à le voir, qu'il<br /> n'était pas de mon [630] bord - politique - et que nous n'avions rien à nous dire, ce qui<br /> n'a pas empêché, à la suite de la publication de mon livre «Les crématoires<br /> d'Auschwitz» aux CNRS-Éditions, de nous parler au téléphone, mais toujours pour ne<br /> rien dire. Et enfin Pierre Guillaume, connaissance incontournable puisque toutes les<br /> réunions de ce petit monde se tenaient chez lui. Guillaume est un ancien «Brution»,<br /> appellation de ceux qui sont passés au Prytanée Militaire de la Flèche dont je suis.<br /> Étant d'extrême-gauche, c'est au nom de fumeuses théories marxistes qu'il a<br /> découvert, aidé et publié Faurisson. Guillaume n'a jamais vérifié le travail du<br /> «Professeur», ce qui le plaçait dans une situation de sujétion intolérable. Ayant gardé<br /> un contact épisodique avec lui après ma rupture avec Faurisson, jamais, au cours de<br /> nos entretiens, il ne put contrer mes affirmations en face. Puis, par derrière, dans des<br /> écrits méprisants, il se gaussait de mes travaux, sans avancer la moindre preuve à<br /> l'appui de ses railleries.<br /> Qu'avez-vous fait après cette rupture avec Faurisson?<br /> A l'époque, je perdais beaucoup. En particulier, toute sa documentation, du moins le<br /> pensai-je. Quand je parle de la documentation de Faurisson, je devrai dire plus<br /> exactement celle du musée d'Oswiecim. Les quatre plans Bauleitung des crématoires<br /> (deux du 1, un du Il et un du IV) qu'il possédait venaient de là. Les photos, aussi. La<br /> correspondance des SS avait été fournie par les parties adverses et généreusement<br /> traduite entièrement en français. Ses armes, il les prenait chez l'adversaire. Faurisson<br /> vivait sur les autres et attendait d'eux qu'ils prouvassent l'infaillibilité de son<br /> hypothèse. Payé par l'Éducation nationale à ne rien faire, adulé mondialement comme<br /> «pape» du révisionnisme, il avait déclaré à la défunte revue «Zéro» que les chambres<br /> à gaz étaient «magiques» et permettaient de vivre confortablement. Depuis 1980, il<br /> exploite de naïfs idéalistes, tels Pierre Guillaume, Carlo Mattogno, Henri Roques,<br /> Ernst Zündel, Fred Leuchter, John C. Ball, David Irving, moi-même, etc., dont il a<br /> parfois brisé la carrière en les entraînant dans «la plus grande aventure intellectuelle<br /> de cette fin de siècle».<br /> Pour reconstituer le fonds de documents sur lesquels j'avais travaillé, je retournai au<br /> musée d'Oswiecim, exposai la situation à Iwaszko, le prévins que je n'étais toujours<br /> pas convaincu et lui demandai son aide. En peu de temps, j'ai dépassé le niveau<br /> documentaire faurissonien. Afin que mes résultats soient incontestables, j'ai dû<br /> effectuer une vingtaine de séjours en Pologne. Au début, Iwaszko ne comprenait pas<br /> mon obstination à rassembler toutes les pièces concernant les crématoires et les [631]<br /> installations de gazage, d'épouillage et homicides. Les employés du musée<br /> travaillaient alors sur les historiques des multiples camps annexes du complexe<br /> concentrationnaire et cette question centrale, mais ancienne pour eux, ne les<br /> concernait plus. Elle avait été menée à la fin de la guerre par le juge polonais Jan<br /> Sehn, qui fut chargé d'instruire le dossier d'accusation de l'ex-commandant du camp,<br /> Rudolf Höss. Mort dans les années soixante-dix, il ne l'avait pas exploité à fond<br /> comme je m'en rendis compte, vu que je suivais ses traces. J'ai simplement continué le<br /> travail de cet homme dont je respecte la mémoire. Cette recherche me fut<br /> extraordinairement intéressante, bonifiante et m'a probablement transformé. Un<br /> camarade l'a comparé à une initiation maçonnique. J'ai eu à escalader un pic<br /> montagneux. A mesure que l'ascension progresse, la vue s'améliore. Ainsi, j'ai pu<br /> juger le combat entre Faurisson et Georges Wellers, directeur du CDJC (Centre de<br /> Documentation juive Contemporaine) de Paris. Wellers se parait d'un titre honoraire<br /> de la Faculté de médecine de Paris et se drapait dans sa dignité d'ancien déporté racial.<br /> Faurisson se targuait de sa suffisance infaillible de professeur et de l'auréole du martyr<br /> de la Vérité. Leur niveau de connaissances étant égal, ils se battaient à coup d'articles<br /> autoritaires et cinglants, sans que l'un puisse l'emporter sur l'autre, parce que leurs<br /> arguments étaient pitoyables, faute d'avoir acquis l'ensemble des données pour<br /> trancher. A une certaine hauteur, on rencontre de moins en moins de monde et,<br /> soudain, c'est la solitude complète. J'avoue que ce fut très dur. Je fus bientôt obligé<br /> pour parler, banalement parler, de mes problèmes de me rendre au musée d'Oswiecim<br /> pour rencontrer Iwaszko. Et même cela devint difficile, car le domaine que j'explorais<br /> n'était pas la spécialité d'Iwasko qui portait sur les conditions de vie des détenus dans<br /> l'ancien camp.<br /> Les évidentes modifications successives des bâtiments crématoires, en fonction des<br /> besoins des SS, expliquaient mes interrogations et levaient mes doutes initiaux. Bien<br /> sûr, ce ne fut pas soudain, comme une révélation céleste, mais progressif, au fur et à<br /> mesure que je m'enfonçais dans la lecture de tous les écrits et plans de la Bauleitung<br /> SS et des entreprises civiles allemandes, ce que personne n'avait réalisée. De plus,<br /> qu'une étude technique des crématoires puisse révéler de sérieuses erreurs dans<br /> l'histoire officielle d'Auschwitz, établie et diffusée depuis quarante ans par des<br /> historiens renommés, ne me serait jamais venu à l'esprit. Voici une retombée<br /> immédiate, mais mineure, de l'étude des crématoires relative au livre du Dr Miklos<br /> Nyiszli, Médecin à Auschwitz. Il raconte que, dans le crématoire Il ou il vécut sept<br /> mois, quatre ascenseurs montaient les corps des gazés de la chambre à gaz souterraine<br /> à la salle des fours au rez-de-chaussée. Huit plans de la Bauleitung, ainsi que les<br /> ruines, [632] n'en montrent qu'un. Médecin légiste, donc précis et rigoureux, il ajoute<br /> qu'on entassait 3.000 personnes dans 210 m2, disposition irréaliste. Nyiszli est mort<br /> dans les années cinquante et son manuscrit en hongrois n'a pas été retrouvé. Par<br /> contre, existent de multiples traductions de son récit, propagé dans le monde entier.<br /> Les documents allemands sur le massacre des juifs sont rares. Berlin ayant été<br /> bombardé, les offices centraux SS y siégeant ont vu leurs papiers flamber. La masse<br /> des documents décisifs, dits «centraux», portant les ordres, a été anéantie. Au<br /> contraire des documents de certains camps de concentration, qui furent saisis à la<br /> libération, et dits «périphériques». On cherche donc à reconstituer les ordres<br /> «centraux» à partir des pièces «périphériques», quelles qu'elles soient. D'où<br /> l'importance d'établir une chronologie de la construction et de la transformation<br /> criminelle des crématoires de Birkenau, permettant de compenser le manque de<br /> documents «centraux». Je n'ai pu vraiment ébranler la chronologie du massacre des<br /> juifs à Auschwitz qu'après avoir consulté la totalité des documents de la Bauleitung<br /> SS d'Auschwitz, c'est à dire après avoir réuni au fonds des archives d'Oswiecim celui<br /> des archives du KGB moscovites.<br /> Comment avez-vous été accepté ensuite comme historien?<br /> Jusqu'à la publication de mon premier ouvrage important, Auschwitz: Technique et<br /> fonctionnement des chambres à gaz, je fus appuyé par trois personnes. Iwaszko<br /> m'ayant prié de porter un livre à un ancien détenu français de Monowitz (ou<br /> Auschwitz III), Jacques Zybermine, celui-ci me mit en contact avec Georges Wellers.<br /> Ce dernier me demanda un échantillon de mon savoir. Les documents portant sur les<br /> crématoires IV et V de Birkenau étant relativement peu nombreux, je rédigeai sur ces<br /> bâtiments un texte d'une vingtaine de pages et le lui donnai. Puis, j'attendis sa<br /> réaction. Il n'en eut pas. Grâce à de nouveaux documents provenant de mes voyages<br /> répétés à Oswiecim, j'étoffai mon écrit initial qui fut porté à quarante pages, que je<br /> communiquai à Wellers. Toujours pas de réaction. Wellers bloquait mon travail, parce<br /> que les pièces allemandes que j'utilisais lui étaient totalement inconnues et que ces<br /> données originales dérangeaient son ordonnance personnelle de cette histoire. Le peu<br /> que j'ai fourni sur les crématoires IV et V, par rapport à ce que j'avais accumulé sur<br /> les II et III, était déjà beaucoup trop révolutionnaire pour lui. Lors d'un entretien en<br /> tête à tête, nous avons discuté violemment sur une photo SS de mai-juin 1944<br /> montrant le crématoire IV. Visible de tous alors, il n'était pas «camouflé» comme<br /> WELLERS le pensait et comme le montrait une photo aérienne ultérieure, entouré<br /> d'une haie. Il refusait de se rendre à l'évi[633]dence et n'acceptait pas le fait. Un<br /> aveuglement aussi délibéré, aussi stupide, me stupéfia. Je découvris que, comme<br /> Faurisson, Wellers avait pareillement des limites bornées et infranchissables. Mes<br /> travaux l'intéressaient tant qu'ils confortaient ses idées, mais il était hors de question<br /> de publier ce qui le contrariait.<br /> Je fus très dérouté par l'attitude irrationnelle de Wellers et ne savais que faire. Ayant<br /> été impressionné par Un Eichmann de papier, article paru dans la revue Esprit et<br /> dénonçant Faurisson, je téléphonai à l'auteur, Pierre Vidal-Naquet et lui déclarai que<br /> s'il désirait un second mémoire d'Auschwitz, j'étais en train de le constituer. Je lui<br /> remis un livret d'environ 80 pages, toujours sur les crématoires IV et V. Vidal-Naquet<br /> estima valable ma démonstration sur l'évolution des bâtiments, déplora avec justesse<br /> que mon écrit fût mal organisé et donc impubliable, mais conclut que les documents<br /> produits étaient trop importants pour rester ignorés. Il trouva une solution en me<br /> «propulsant» comme intervenant au colloque L'Allemagne nazie et l'extermination des<br /> juifs qui se tint à la Sorbonne du 29 juin au 2 juillet 1982. Dans l'après-midi du 30<br /> juin, j'y parlai exactement 18 minutes en projetant 36 diapositives de documents<br /> inconnus de cette docte assemblée. Vidal-Naquet me félicita - et pour cause, étant le<br /> seul à avoir produit du matériel historique neuf - quoiqu'il ait pensé qu'il existait une<br /> chance sur mille pour que je tourne casaque au dernier moment et défende les thèses<br /> révisionnistes. Voyant l'effet obtenu par mon intervention, Wellers qui participait au<br /> colloque, assis juste à côté de moi, m'annonça que, désormais, l'impression de mes<br /> résultats était urgentissime. En septembre, Le Monde juif, la revue du CDJC, publiait<br /> un article sur les crématoires IV et V de Birkenau. Dans l'introduction, Wellers, forcé<br /> de présenter l'article et de reconnaître l'originalité de mon travail, y condamnait ma<br /> théorie sur l'évolution de l'arrangement intérieur. En vain d'ailleurs, puisque les<br /> documents la confirmaient. Et j'ai poursuivi, seul, mes recherches.<br /> C'est au musée d'Oswiecim que me fut présenté tout à fait par hasard L'album<br /> d'Auschwitz diffusé par Serge Klarsfeld dont j'avais entendu parler en tant que<br /> «chasseur de nazis». Je n'accepte pas la démarche qui consiste à traîner devant les<br /> tribunaux des vieillards gâteux parce qu'ils ont participé ou furent les auteurs de<br /> «crimes contre l'humanité», définition hautement aléatoire de certaines actions<br /> générées par la guerre. Je ne crois pas à la valeur éducative des procès, surtout que les<br /> témoignages, les débats et parfois des pièces produites ne sont ensuite plus<br /> consultables pendant cinquante ou cent ans. L'histoire se construit sans haine, avec<br /> lucidité, à partir des documents restants, permettant de [634] contrôler les dires des<br /> participants. Ayant appris par le musée d'Oswiecim que Klarsfeld vivait à Paris et<br /> malgré mes réserves sur son activité qui devinrent de plus en plus fortes au fil des ans,<br /> je lui téléphonai pour me procurer L'album d'Auschwitz. Je croyais être un parfait<br /> inconnu pour lui. J'avais oublié ma publication dans Le Monde juif. Il me remit un<br /> exemplaire de L'album que j'ai commencé immédiatement à étudier. C'était une<br /> reproduction d'un album photographique réalisé par un SS lors du transfert des juifs<br /> de Hongrie à Auschwitz en mai et juin 1944. Une partie, sélectionnée pour travailler<br /> dans les usines d'armement, fut envoyée un peu partout en Allemagne et le reste,<br /> liquidé. Ce fut l'ultime fois où les crématoires II, III et V, ainsi que l'installation dite<br /> Bunker 2, fonctionnèrent simultanément. Le dernier grand massacre d'Auschwitz. Le<br /> ou les photographes SS avaient enregistré l'arrivée de ces gens, leur descente des<br /> wagons, leur séparation en deux colonnes - hommes d'un côté et femmes et enfants de<br /> l'autre, leur sélection par les médecins SS pour le travail ou la mort, le départ des<br /> inaptes vers les crématoires - les II et V à cette époque, et leur entrée sur le terrain de<br /> ces bâtisses. Trois photos étaient importantes car elles montraient en arrière plan des<br /> victimes les crématoires III et IV. Mais le «reportage» SS s'arrêtait devant les<br /> crématoires et l'ultime étape des femmes, enfants et vieillards condamnés ne fut pas<br /> photographiée. Elle fut dessinée après la guerre par un membre du Sonderkommando<br /> du crématoire III, David OLERE.<br /> L'album que diffusait Klarsfeld était un document brut, sans légendes. J'ai recherché<br /> les séquences prises par les SS et ai reclassé l'ensemble en les situant à Birkenau. Ce<br /> travail fut publié par Le Seuil en 1983. En 1985, Klarsfeld me fit réaliser une courte<br /> étude sur les gazages homicides du camp de Natzweiler-Struthof, que sa fondation<br /> publia. En octobre 1989, la somme de mes recherches sur Auschwitz-Birkenau fut<br /> publiée en anglais, toujours par la fondation Klarsfeld, sous le titre Auschwitz:<br /> Technique and Operation of the Gas Chambers. Ce «pavé» ne fut tiré qu'à mille<br /> exemplaires, mais suffit pour asseoir ma réputation parmi les historiens spécialistes du<br /> sujet. Ensuite, j'ai rédigé une réfutation du fameux rapport Leuchter, toujours publiée<br /> en anglais. L'ouverture des archives du KGB à Moscou et la redécouverte des archives<br /> de la Bauleitung SS d'Auschwitz, saisies par les Soviétiques en 1945, me permirent<br /> d'effectuer une synthèse complète de cette histoire que publièrent fin 1993 les<br /> Éditions du CNRS sous le titre Les crématoires d'Auschwitz.<br /> Pensez-vous que l'on puisse attribuer une connotation politique au révisionnisme?<br /> [635] Pour de nombreuses personnes, le révisionnisme est l'apanage de l'extrêmedroite.<br /> De nos jours. Lorsque j'ai rencontré Faurisson en 1980, l'extrême-gauche<br /> contestait la présentation officielle de l'univers concentrationnaire et la réalité des<br /> chambres à gaz homicides, acceptées alors bon gré mal gré par l'extrême-droite. Puis<br /> devant le succès certain de ces «mises en doute», cette dernière a récupéré à son<br /> compte ce cadeau inespéré qui l'exemptait d'une tare majeure.<br /> En fait, tout dépend du champ d'application du mot «révisionnisme». Le premier<br /> révisionnisme contemporain portait sur la responsabilité du déclenchement de la<br /> première guerre mondiale. Les Alliés accusaient les Centraux d'avoir déstabilisé le<br /> mécanisme des alliances européennes, devenu incontrôlable après la mobilisation<br /> austro-hongroise. En 1919 à Versailles, les Allemands furent voués à la vindicte<br /> universelle et chargés de toutes les turpitudes imaginables, inventées par la<br /> propagande de guerre alliée. Le véritable responsable de cette inutile boucherie était<br /> la Russie, appuyée et financée par la France, et qui, en mobilisant son armée la<br /> première, provoqua par là en quatre ans la mort de huit millions d'hommes. Bien que<br /> le fait soit patent et ait été connu dans les années trente, comment le faire accepter aux<br /> «poilus» sacrifiés en vain et pour qui le «boche» demeurait l'ennemi héréditaire?<br /> Après la seconde guerre mondial
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F
quand on voit ces images on n'a qu'un cris à la bouche:<br /> quels salauds ces allemands et quels braves gens quand même ces juifs.... on se demande opù est passé Xix.....<br /> <br /> pppppppppppppppppfffffffffffffffffffffffffffffffff, bande de crapules !!!!!!!!!!!!!à propos, allez voir ce site avant que nos capos du gouvernement ne l'interdise... 
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P
(((Pour se mettre à étudier sérieusement les thèses des révisionnistes il faut en effet à un moment avoir pensé : " Et s'ils avait raison ?...  Après tout les Juifs sont bien capables d'une telle escroquerie ! " C'est de l'antisémitisme.)))La première escroquerie, c'est que des khazars se fassent passer pour des fils de Sem, invitant ainsi à se solidariser à leur cause des arabes dont ils n'ont que faire, et l'actualité nous le prouve tous les jours. Hors, les juifs des chambre à gaz© appartiennent à la même ethnie que ceux qui ont commis les crimes racistes de l'ère communiste, racistes parce que perpétrés par des juifs ashkenazim contre des victimes slaves et chrétiennes. Comme la haine des ashkenazim envers les chrétiens n'est pas tarie, ceux-ci ont milité inlassablement en faveur de l'immigration de masse afin de bénéficier de troupes fraiches à opposer aux populations européennes. Telle est la vérité.Assassins bolchéviques Le vrai visage d'SOS racisme
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